Des ordres de mission invalides pour casser la grève.

Ci-après, on trouvera l’échange que j’ai eu avec la direction de mon établissement.

Certains de mes collègues avaient reçu des « ordres de mission » délivrés par mail et destinés à les enjoindre d’être présents dans l’établissement à des fins de remplacement d’éventuels grévistes. La réponse de l’administration est claire : le fait de ne pas donner suite à ces « ordres de mission » ne s’accompagnera d’aucune retenue sur salaire.

Monsieur le Proviseur,
Certains de nos collègues ont reçu des courriers électroniques par lesquels vous les enjoignez d’ être présents au lycée à des fins de remplacement des collègues qui feraient grève.

Ces courriers nous paraissent porter atteinte au droit de grève, qui est de valeur constitutionnelle.
De plus, nous avons les plus grands doutes sur la validité de l’affirmation que vous formulez selon laquelle ces messages tiennent lieu d’ordre de mission.
Nous notons, enfin, que la réception de ces messages n’est pas assurée et que certains de nos collègues peuvent ne pas avoir pris connaissance de « l’ordre de mission » que vous entendez leur délivrer en temps utile.
Aussi, nous vous demandons qu’aucune rétention sur salaire ne soit pratiquée à l’encontre des collègues qui n’auraient pas déféré à votre demande.
Bien à vous,
S. Nowenstein, pour la liste d’union.

sebastian nowenstein05:28 (il y a 9 heures)
Chers collègues, Nous avons été interpellés par des collègues ayant reçu des convocations par mail les enjoignant de se mettre à la disposition de la direction
08:59 (il y a 5 heures)
À moi

Bonjour M. Nowenstein

En tant que représentant de l’État, il me revenait de faire en sorte que les épreuves puissent se dérouler dans les meilleures conditions possibles pour les candidats.

Bien évidemment, j’avais déjà prévu de ne pas pénaliser les « réserves » convoquées en urgence, en cas d’absence.

Au-delà de ça, il est évident que c’est aussi pour ne pas que les personnels de X. se fracturent sur ces temps forts que sont le bac et la grève. 

Bien à vous