Chers collègues,
Demain, je ne travaille pas, mais jeudi, après avoir fait l’appel, je crois que je dirai à mes élèves que je suis heureux et fier d’avoir l’occasion de prononcer leurs prénoms.
Parfois, en début d’année, ils me disent : Mais monsieur, Nowenstein, ce n’est pas espagnol ! Je leur dis que c’est juif polonais, que mon grand-père arriva de Pologne en Argentine. Jamais, pas une seule fois, une remarque.
Je ne crois pas qu’il y ait beaucoup de petits Zemmour parmi nos élèves. On ne saurait, certes, exclure que d’aucuns parmi eux deviennent un jour des êtres au comportement aussi infâme que celui de ce monsieur. Mais on ne saurait dire, on ne dira jamais, qu’ils le soient déjà, sans remède. C’est notre chance de profs.
Ayons confiance.
Bonne soirée,
Sebastián.
1 commentaire
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Comme le disait ce cher Bossuet: dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes.
Vous êtes vraiment un exemple parfait de la décadence de l’instruction nationale….