Sciences cognitives, le film. Synopsis.

Sciences cognitives, le Film.
Ce film met en scène l’incroyable transformation d’une classe de STMG de la localité francilienne de Timburbrou qui passe du statut de classe à problèmes à celui de classe exceptionnelle et avide de connaissance. Vertigineuse, soudaine et brutale, cette transformation inquiète. 40 ans après, en 2065, John Poquito, journaliste, mène l’enquête. Sa voiture est filmée quittant le parking du lycée en pleine nuit, puis on ne sait plus rien de lui avant qu’il ne soit retrouvé noyé dans la Deûle une semaine après.
Le pari qui est fait est que jouer leur transformation en élèves parfaits au point d’inquiéter les autorités académiques aura pour effet de permettre à nos élèves d’envisager la possibilité d’une transformation cognitive analogue dans la vraie vie.
Le synopsis que l’on va lire plus bas n’est qu’une proposition qui vise à fournir un point de départ pour la réflexion. Le vrai film se dégagera du travail des élèves.
Acteurs.
Dans le film jouent les petits frères et sœurs, nos jeunes, leurs parents et leurs grands-parents. Les frères, sœurs et parents jouent le rôle de nos élèves à différents moments de leur vie. On n’a pas besoin de toutes les familles, 4 ou 5 suffiront. Les chercheurs joueront leur rôle. Les profs aussi. Les habitants du quartier du Timburbrou, itou. Les autorités municipales, de même.
Acteurs étrangers.
Le film sera tourné en partenariat avec des établissements britanniques et espagnols. (Voir plus bas).
Synopsis (ne pas oublier l’avertissement des lignes liminaires).
Arrivée chamboulée des chercheurs. Les élèves ne veulent pas être des cobayes. Ils se montrent turbulents, désintéressés et vindicatifs. Propos amers des chercheurs. Regards goguenards des profs, secrètement satisfaits de voir châtiée l’arrogance des membres de la Fondation qui veulent leur dire comment faire cours.
Puis, tout d’un coup, les élèves se mettent à surinvestir l’expérience. Ils sont saisis d’une frénésie d’apprendre, de comprendre, de progresser. Ils créent une revue destinée à rendre compte de l’actualité en sciences cognitives de l’Académie de Lille, ils deviennent en tout point exemplaires. Ils sont tout sourire lorsque les chercheurs arrivent dans leurs classes et ils les assaillent de questions pertinentes et polies. Ils écrivent des récits de science-fiction inspirés de leurs lectures scientifiques. Ils mettent en place un réseau de fictions tel que celui décrit ici. Ils contactent l’INRIA pour mettre en place un logiciel d’auto-correction et d’apprentissage tel que celui-ci. Des scientifiques qui les côtoient sont ébahis (vous pouvez consulter les lettres que je leur envoie pour les inviter à participer au projet dans mon blog).
Le revirement brutal des élèves étonne et intrigue. Les services secrets s’en mêlent : les Chinois manipulent-ils ces jeunes pour obtenir des informations sur les recherches actuellement en cours dans nos labos ? Mais on craint mille choses et les réseaux sociaux s’enflamment. Les théories les plus fantaisistes ont cours. La presse se rend chez nous et interroge les élèves qui prétendent mordicus qu’ils ont tout simplement compris l’intérêt de bien travailler à l’école (voir le dossier de presse).
L’énigme n’est jamais élucidée, puis l’étrange phénomène tombe dans l’oubli, même si, ci et là, au cours des années, des épisodes d’élèves saisis d’une frénésie d’apprentissage se reproduisent, comme des poussés d’un mal jamais véritablement éteint. Des poussées rapidement étouffées par le groupe secret crée par l’Éducation nationale pour empêcher que ces phénomènes inquiétants ne deviennent trop connus. On craint que ces éruptions mystérieuses ne déstabilisent le système et qu’elles fassent, en somme, plus de tort que de bien. Elles se manifestent dans des conditions qui ne semblent rien avoir en commun. Il peut s’agir, comme ici, d’un événement inhabituel, mais cela peut aussi arriver lors d’un banal cours portant sur la conjugaison en espagnol, comme ce fut le cas le 30 octobre 2023. Ce cours, du reste, fut filmé. Le scénario en est ici.
L’énigme perdure, les années passent.
40 ans après, un journaliste reprend l’enquête et va tenter de percer l’énigme. Les élèves, maintenant âgés de 66, 67 ans qu’il interroge sont étrangement inquiets. Tendus, ils maintiennent leur version initiale : ils ont tout d’un coup compris la nécessité de bien travailler. L’entretien, dans deux cas, est interrompu par des jeunes qui s’adressent pour des trivialités à leurs parents. Les parents refusent d’être photographiés avec leurs enfants, comme le demande le journaliste. Les chercheurs encore en vie, quant à eux, refusent de parler au journaliste. Les dossiers scolaires ont disparu.
Le journaliste se rend au lycée et parvient à s’y introduire nuitamment. Alors qu’il inspecte les dossiers, il entend un bruit. Les élèves de la classe, jeunes, apparaissent un par un. Le journaliste, terrorisé, s’en fuit. On le voit démarrer sa voiture et partir en trombe.
En contrepoint avec ce récit, le spectateur suit un groupe d’élèves de 1ère S impliqué dans un projet de plongée sous-marine. Au début du film, il y a un contraste fort entre ces bons élèves, polis, intelligents et obéissants qui se cultivent et se prélassent sous le soleil doré de la Méditerranée, et l’ambiance grise, dure et lourde de défi du Timburbrou. Peu à peu, cependant, les nouvelles sur l’évolution des STMG s’immiscent dans le groupe. Elles étonnent et inquiètent. Le soir, sur leurs i-phones, les élèves cherchent à en savoir plus sur les sciences cognitives. Ils veulent tous trouver ce qui a transformé les STMG en élèves exemplaires. Ils pensent que s’ils trouvent, ils auront plus de chances de réussir dans la compétition scolaire qui s’annonce devant eux, qui aspirent à intégrer les grandes écoles. À bout, en désespoir de cause, certains élèves vont demander à intégrer la filière STMG. Leurs propos apparaissent ici : Histoires sous l’eau (voir mail à C et F).
La suite en Terminale…
Le Film, il sera difficile de le finir.
Le Film, il sera difficile de le finir. Peut-être parviendrons-nous à faire une sorte de roman-vidéo, qui associera des scénettes et du texte. Une autre possibilité est de commencer par la fin, c’est-à-dire, par l’écriture d’articles louangeurs au sujet du film, qui contiendraient quelques séquences particulièrement marquantes. Proust peut être une source d’inspiration ici, qui écrivait des articles anonymes pour dire du bien de ses travaux et qui, aussi, payait pour voir publiés de tels articles. Nous avons, cependant, une supériorité morale sur l’écrivain, car nous n’occulterons pas que c’est nous qui disons du bien de notre film. Une différence mineure entre Proust et nous provient du fait que Proust a vraiment écrit la Recherche, alors que nous ne pensons pas qu’il faille attendre que la fin du tournage -ou même qu’il faille l’envisager sérieusement- pour dire du bien de nous. Ajoutons juste que si jamais des lecteurs s’étonnent d’éventuelles tensions ou contradictions entre les chroniques, on persiflera avec eux : « Pfft, les critiques, vous savez, on se demande parfois s’ils ont vu le même film!… ». Si Proust ne suffit pas, on pourra toujours exciper de Borges, dont une partie de l’œuvre est constituée de la critique de livres imaginaires.
On pourrait peut-être procéder comme ceci :
1. On prépare le dossier de presse du film. Ce dossier contient des articles louangeurs et des entretiens en plusieurs langues au sujet du film. Ces articles et entretiens sont écrits en classe de français, anglais et espagnol, et ils sont notés. On tourne quelques scènes qui illustrent les articles.
2. On diffuse ce dossier en France, en Espagne et en Grande-Bretagne et on demande que l’on nous envoie des scènes du film et/ou des articles à son sujet.
3. On sélectionne des scènes et des partenaires, auxquels on peut demander de tourner de nouvelles scènes.
4. On tourne le film, avec nos acteurs, mais aussi en intégrant les scènes qui nous auront été envoyées.