Des contrôleurs EUROSTAR sans accréditation ?

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À Bruxelles, le 14 septembre 2017.

Monsieur « Mathieu »1,
Hier encore, j’ai été harcelé par des individus qui se réclamaient de votre compagnie mais qui étaient incapables de présenter la moindre accréditation démontrant le lien dont ils entendaient se prévaloir.
Je me trouvais, en effet, sur le quai et, alors que j’avais une conversation téléphonique importante, l’un de ces individus ne cessait de me déranger en exigeant que je lui présente mon titre de transport. J’ai dû mettre un terme à la conversation et ai interrogé l’individu sur son habilitation à contrôler mon titre de transport. Il a prétendu agir sur vos instructions, mais il était dans l’impossibilité de prouver ses dires. Comme j’insistais sur la nécessité qu’il prouve son habilitation, il a eu cette réponse extraordinaire : « vous n’êtes pas habilité à demander mon habilitation ». Je n’ai pas pu m’empêcher de pouffer de rire, je pense que vous me comprendrez aisément, monsieur « Mathieu ».
La suite est cependant moins amusante. D’autres individus sont venus prêter main forte au premier individu et ont exigé, comme le premier, et tout aussi dépourvus d’une quelconque accréditation que lui, que je leur présente mon billet, puis que je monte sur le train par une voiture de leur choix. Ces individus, à chaque fois que je voulais monter dans une voiture, s’interposaient et m’en empêchaient. J’ai dû renoncer à mon voyage.
Monsieur « Mathieu », si ces hommes travaillent pour vous, pourquoi ne portent-ils les signes distinctifs appropriés ? Comment voulez-vous que j’envisage de me plier à ces contrôles que vous instaurez sans base légale si je ne peux même pas savoir si l’individu qui réclame mon titre appartient bien à votre compagnie ou travaille pour elle ?
Par ailleurs, j’attends de vos services, dans l’hypothèse où vous reconnaîtriez dans ces individus votre personnel, une proposition pour me dédommager pour la gêne considérable que j’ai subie à la suite de leurs agissements.
Bien à vous,
Sebastián Nowenstein.
PS : Je publie ce message sur mon blog. J’y publierai aussi votre réponse, dès qu’elle me parviendra.

1Afin de vous être agréable, je continue d’utiliser ce prénom, Mathieu, que vous employez désormais dans votre correspondance avec moi.