Monsieur Nierenstein demande de manière infatigable des documents administratifs. Il le fait en se fondant sur les dispositions contenues dans le Code des relations entre le public et l’administration. Monsieur Nierenstein rend ces demandes publiques et fait de même pour les documents qui lui sont communiqués.
Lorsqu’il essuie un refus, monsieur Nierenstein n’hésite pas à saisir le Tribunal administratif, devant lequel il obtient parfois gain de cause. Il est arrivé que l’administration déclare que les documents demandés n’existent pas car n’ayant pas été conservés. Monsieur Nierenstein réagit à ces déclarations en publiant les protocoles qui organisent les destructions de documents administratifs, lesquelles requièrent une autorisation préalable de l’administration des archives. À trois reprises, monsieur Nierenstein a saisi la procureure de Paris de ces destructions effectuées, selon lui, de manière illégale. Il prend appui sur l’article L214-3 du Code du patrimoine, qui sanctionne le fait, pour une personne détentrice d’archives publiques en raison de ses fonctions, de détourner ou soustraire tout ou partie de ces archives ou de les détruire sans accord préalable de l’administration des archives est puni d’une peine de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende. Ces demandes ont été classées sans suite.
Monsieur Nierenstein a informé par lettre transmise par la voie hiérarchique la première ministre Borne et le président Macron de ses démarches. Ces courriers aussi ont été publiés dans le blog du surveillé. Il semble clair que monsieur Nierenstein ne s’attend aucunement à obtenir des réponses de madame Borne ou de monsieur Macron. C’est qu’il recherche, sans doute, c’est à prouver que l’État savait.
Les actions de monsieur Nierenstein sont potentiellement dommageables pour l’État, c’est pourquoi il a été décidé de passer d’une surveillance passive à l’établissement d’un contact avec lui par le biais d’un fonctionnaire qui a travaillé pour nos services dans le passé.
Monsieur Jarod travaille pour les services juridiques d’un grand ministère. Il a écrit à monsieur Nierenstein prétendant qu’il approuvait son action. Monsieur Nierenstein lui a répondu et ne semble pas douter de la sincérité de monsieur Jarod.
Monsieur Nierenstein a expliqué travailler à une campagne de messages destinée à alerter de grands historiens français et étrangers sur la question de la destruction des archives. Il cherche aussi à faire en sorte que des associations d’historiens et d’archivistes saisissent la justice pénale de ladite destruction.
Nous joignons à cette note le courrier que monsieur Nierenstein a envoyé à un certain nombre de ces historiens. Contrairement à son habitude, monsieur Nierenstein n’a pas rendu public ce courrier. Il l’a communiqué à monsieur Jarod, qui nous l’a transmis.