Le Courrier de Timburbrou, le 22 mars 2097.
« Je ne céderai rien aux nationalistes! » Après ces paroles remarquées, le président Macron avait cédé une légion d’honneur à la vice-présidente du Fidesz hongrois. On peut rappeler que le premier ministre Orban avait fait du président français son principal adversaire en Europe.
Or, ce qui devait arriver arriva. Les Italiens ne comprirent pas pourquoi on donnait aux Hongrois la légion d’honneur et pas à eux. La moutarde leur monta à la tête et ils rappelèrent aux Français leur hideux passé colonial.
Macron ne comprit pas tout de suite le pourquoi du comment de la fâcherie. D’autant que les fiers transalpins ne voulurent pas en avouer le motif profond et qu’ils refusaient les coups de fil du président.
Pourquoi ils ne me disent pas ce qu’il y a ? se demandait le président français à haute voix, tout en interrogeant du regard Isma, son fidèle collaborateur.
C’est l’ambassadeur français, rappelé pour consultations, qui fit comprendre au président l’erreur fatale qu’il avait commise.
Comment corriger cette horrible gaffe ?
Macron appela Di Maio. Il attendit longtemps. Il l’eut enfin et lui parla. On ne sait pas ce qu’ils se dirent. Mais on sait ce qui se passa :
Macron donna la légion d’honneur à l’Italien.
Il inscrivit lui-même la fille de Di Maio à la maison d’éducation de la légion d’honneur.
Brigitte promit de donner des cours de français à Simonetta Evelina.
Macron offrit son autobiographie dédicacée à l’Italien.
Zidane s’excusa pour son coup de boule.
Et tout rentra dans l’ordre.
Di Maio retourna chez lui et, pour une fois, Levavasseur approuva le président.