Alors que Macron n’était que candidat, je lui avais écrit pour m’inquiéter de la lâcheté qu’il y avait à congédier de son mouvement, par peur de Céline Pina et de la fachosphère, Mohamed Saou, un homme, dont il pensait le plus grand bien.
Aujourd’hui, nous apprenons qu’une sanction d’une douceur surprenante a frappé -si l’on ose dire- l’un des collaborateurs du président, qui a usurpé la condition de policier pour commettre des infractions. Monsieur Benalla, c’est de lui qu’il s’agit, assistait, autorisé par ses supérieurs, à une action de maintien de l’ordre quand il décida de profiter de l’occasion pour violenter des manifestants.
En apparence, la brutalité de la sanction de Saou, coupable de rien, tranche avec la douceur de celle de Benalla, qui a commis des faits graves. Il ne s’agit, pourtant, que des deux faces de la même pièce : on prononce une sanction en fonction des effets médiatiques qu’on escompte et dans l’indifférence de la faute commise, de sa gravité ou de son existence.
Saou devait tomber, Benalla a failli passer entre les gouttes. Macron varie ses valeurs selon l’air du temps.