Chères et chers collègues,
Cela fait une dizaine de jours que nous travaillons à distance.
Il nous faut prendre le temps d’un premier bilan, même s’il nous est difficile de lever la tête de tous ces travaux qui nous parviennent et que nous devons corriger.
Nous pensons que le plus urgent est de prendre position sur la question de la note.
Il n’est pas possible de noter équitablement les élèves sans savoir s’ils sont les auteurs des travaux qu’ils nous envoient et sans savoir s’ils disposent des conditions matérielles minimales qu’il faut pour les faire.
Ce constat d’évidence doit être assumé par le ministère. Or, il ne l’est pas. Ou il ne l’est qu’à moitié.
C’est à nous, dès lors, qu’il revient d’assumer les responsabilités de ceux qui se défaussent.
Nous pensons que, pendant que l’école restera fermée, il faut corriger les travaux de nos élèves, mais pas les noter (ou qu’il faut donner des notes indicatives, mais sans valeur pour le trimestre).
A notre sens, ne pas agir ainsi revient à créer un climat anxiogène et contribue à nourrir un sentiment légitime d’injustice. Nous ferions naître, en outre, une incitation forte à substituer au travail personnel celui de quelqu’un de plus compétent.
N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques et constats.
Prenez soin de vous et de vos proches.
Sebastián Nowenstein,
pour la liste d’Union.