A Lille, le 4 juin 2020.
Cher Monsieur,
Enseignant dans le secondaire, j’enquête sur l’affaire Sandoval.
Mon enquête poursuit un but pédagogique: constituer un dossier qui permettra d’analyser, à partir de l’affaire Sandoval, des questions telles que celle de la violence politique et son acceptabilité sociale ou celle de la tension entre enjeux de pouvoir et de savoir dans les institutions universitaires.
Cette enquête est écrite et publique : je publie ici les actes qui la constituent. En outre de son ambition pédagogique, cette enquête se veut une expérimentation et une réflexion sur la délibération publique. Elle vise à réaliser un certain idéal délibératif en ceci qu’elle n’entend s’appuyer que sur des paroles publiques, réfléchies, pesées et assumées par ceux qui les délivrent. Ces contraintes, j’y déroge parfois, comme je le fais dans ce qui suit en évoquant une information dont je ne peux pas indiquer publiquement la source :
Vous avez mis votre veto à l’embauche de Sandoval dans votre université.
C’est une position qui vous honore. Pourtant, à ma connaissance, vous ne vous êtes pas exprimé publiquement sur cette affaire. Pourquoi ? Ne faudrait-il pas éclairer ses zones d’ombre ?
Accepteriez-vous de me transmettre, pour publication, votre regard sur l’affaire Sandoval ?
Dans l’espoir de vous lire, je vous prie de recevoir, cher Monsieur, mes salutations les plus cordiales.
S. Nowenstein,
professeur agrégé.
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