Monsieur l’ambassadeur,
Enseignant au lycée Gaston Berger de Lille, je travaille sur les politiques de stérilisation contrainte, ce qui me conduit à solliciter la position de votre pays sur celles que, sous la présidence d’Alberto Fujimori, ont été effectuées dans votre pays.
Le but de ma démarche est de constituer un dossier aussi complet que possible sur des stérilisations contraintes récentes et de le mettre à la disposition d’élèves et d’étudiants de différents pays. Des activités impliquant une connaissance approfondie du problème seront proposées, parmi lesquelles figureront la rédaction de textes de fiction. Je souhaiterais, naturellement, que des élèves ou des étudiants péruviens soient associés à cette initiative.
Je comprends (Le Monde du 10 mars 2022) que, sous la présidence de monsieur Fujimori, des milliers de femmes ont été stérilisées de force. Je comprends que ces femmes étaient majoritairement pauvres et indigènes (Corte Internacional de los Derechos Humanos, CIDH, §9). Je comprends qu’en violation de la résolution du 1er juillet 2024 de CIDH, le Pérou a approuvé le 4 juillet une loi protégeant les responsables de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis avant 2002 (Le Monde du 7 juillet 2024).
Je constate que l’article II, §d de la Convention pour la prévention et la prévention du crime de génocide que le fait de prendre des mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe caractérise le crime de génocide.
Que diriez-vous aux étudiants et élèves qui travailleront sur les stérilisations contraintes s’étant déroulées au Pérou et sur la façon dont votre pays poursuit ou ne poursuit pas ces crimes ? Si vous estimez opportun de me communiquer vos commentaires, je ne manquerai pas de les verser au dossier que je prépare. Je les publierai, également sur ce blog.
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