Le courrier de Timburbrou, le 30 novembre 2026.
Nous avions rendu compte il y a quelques mois de la mise en place d’une collaboration entre le lycée de Timburbrou et le CNRS, représenté par Auturnia de la Torre. Cette collaboration, qui, on s’en souvient, avait pour but d’étudier le comportement de Physarum Polycephalum, plus connu -moins inconnu, devrions-nous dire- sous l’appellation de blob. Après des mois de travaux, les efforts de l’équipe conjointe Timburbrou-CNRS ont porté leurs fruits et l’article qui les couronne vient d’être acceptée pour publication dans le Journal of experimental biology, une revue qui, sans atteindre l’importance de Nature ou Science, jouit d’une réputation de sérieux solide et méritée.
Madame de la Torre, du CNRS, ne tarit pas d’éloges sur les élèves qui ont collaboré avec elle et voit dans la démarche mise en place au lycée de Timburbrú une voie pleine d’avenir dans un monde, celui de la recherche fondamentale, où le désengagement de l’État produit tous les jours des dégâts effarants :
Les élèves ont été de magnifiques laborantins. Mais leur contribution est allée beaucoup plus loin. Sans eux, nous n’aurions pas pu analyser les dizaines de milliers de clichés que nous avons pris. Surtout, leur curiosité intense et les questions incessantes par lesquelles elle se manifestait nous ont amenés à réfléchir à des problématiques que nous avions quelque peu négligées.
Et puis, grâce à eux, j’ai pu découvrir ce que c’était qu’un week-end : aidés par leurs professeurs, ils ont pris magnifiquement soin des blobs. Je dois vous avouer qu’au début je ne croyais pas trop à l’intérêt scientifique de la démarche, j’ai rangé ma collaboration avec eux dans la case « vulgarisation », pour ainsi dire. Mais, très vite, j’ai été impressionnée par leur sérieux et me suis dit qu’on pouvait faire de la véritable recherche avec eux !
Voilà une expérience à renouveler et à généraliser…