Au sujet de ce blog

Il existe plusieurs façons de lire ce blog.

On peut le regarder comme le blog de Sebastian Nowenstein ou comme celui d’Esteban Nierenstein. Dans le premier cas, on considérera que Sebastian Nowenstein est un être réel et qu’Esteban Nierenstein est un être de fiction que le premier a créé. Dans le deuxième cas, on a l’inverse. Dans le dernier cas, les courriers signés par Sebastian Nowenstein sont des éléments d’une fiction. Dans le premier cas, ces courriers ont véritablement été envoyés, ils existent en tant que tels, et les fictions connectées à ces courriers ont pour but d’en accroître l’écho. Dans tous les cas, il faut observer que l’on ne sait rien de l’un ou de l’autre des auteurs possibles. Ceci veut dire que ce que l’un ou l’autre écrivent ne relève pas de l’autofiction, genre que tant SN comme EN déclarent tenir en très faible estime. Les fictions prennent appui sur des textes, pas sur des vies.

Ensuite, quel que soit le choix que l’on fera sur l’auteur auquel on attribuera ces textes, il faudra en opérer un autre : cet auteur est-il simple ou collectif ? SN ou EN peuvent être des prête-noms d’un collectif. Ils peuvent aussi être des êtres réels, mais non nés d’une mère. Ils ont pu être créés pour être mêlés aux humains. Il faut aussi considérer avec sérieux l’hypothèse que SN ou EN soient des êtres sans épiderme, des êtres épars. Un exemple courant d’être épars est une fourmilière, dont la reine constitue les organes sexuels et les fourmis les cellules. Ce qui distingue un être épars d’un autre qui ne l’est pas est donc la présence ou non d’un épiderme.

Une autre question problématique est celle du multivers. Dans plusieurs lieux de ce blog, on trouve des portes qui permettent d’accéder à d’autres dimensions du multivers. Ce blog prétend exister dans différentes dimensions du multivers. On peut estimer que c’est le cas ou que ce n’est pas le cas. Dans cette dernière hypothèse, les univers parallèles qui se manifestent aussi sont des mondes de fiction qui ont ou non un corrélat réel dans un autre univers : rappelons que selon Pardoro, à chaque fiction correspond un monde dans lequel ce qu’elle décrit est vrai. On peut donc soit estimer qu’un texte donné est un texte relevant d’un autre monde possible que celui que l’on habite ou un texte appartenant au monde qu’on habite qui feint d’appartenir à un autre monde possible.

En ce qui concerne le temps, on a observé que de nombreux documents se placent dans un monde qui en est dépourvu ou que tout semble se produire au mois de mars. Il se pourrait que le lecteur doive choisir entre un monde dans lequel le temps s’écoule et un autre dans lequel le temps ne s’écoule pas. On a suggéré que le monde sans temps constitue le centre d’un univers et que les mondes temporels en sont les bras. L’ensemble aurait une forme rappelant celle de la pieuvre.