… et mon (court) accusé de réception.

Cher Collègue,
Je retiens les excuses que vous me présentez pour avoir heurté ma conscience professionnelle, ce que vous ne cherchiez nullement à faire. Ce geste vous honore. Je le pense sincèrement, très sincèrement. Pour l’école républicaine, vous avez raison, elle est assez grande fille, laissons-la se défendre toute seule. Permettez-moi, à mon tour, de vous dire que si je vous ai blessé, et je ne peux pas ne pas l’avoir fait, ce n’est pas la personne que je visais, mais un texte qu’il me semblait impossible de laisser passer sans réagir. Je suis convaincu que l’exercice de style, comme vous le qualifiez, qu’était votre article ne vous définit pas comme personne. Je n’éprouve aucun plaisir à blesser les gens, et pourtant je le fais souvent. C’est que je me force à passer outre ma délicatesse (le mot peut vous étonner après ma lettre, mais je dis bien que je passe outre) pour défendre certaines causes qui me semblent importantes.
Concernant les autres points que vous soulevez, je ne vais pas vous répondre ce soir (votre mail ne m’est parvenu qu’il y a quelques heures bien qu’envoyé le mardi 10 au soir), je n’en aurais pas le temps. Quoi qu’il en soit, l’échange éventuel que nous aurions n’aura d’intérêt que s’il se fait dans la sérénité, pour reprendre le terme que vous employez.
Meilleures salutations,
Sebastián Nowenstein.
PS: Ainsi que vous m’y autorisiez, je mets votre réponse sur mon blog.