Débattre avec les lecteurs du Monde (école, migration, pauvreté).

Salut H,
Voici les échanges dont nous avions parlé. Je les reprends dans mon blog. J’y inclus un petit mot d’introduction pour H… : http://sebastiannowenstein.blog.lemonde.fr/2019/02/09/debattre-avec-les-lecteurs-du-monde-migration-identite-laicite-etc/
Du coup, j’ai publié une autre série d’échanges suscités par un article sur la pauvreté à l’école :
Je crois que certains des échanges que j’ai eus avec les lecteurs du Monde, on aurait pu les avoir en salle des profs aussi. Peut-être même qu’il serait sain que nous les ayons.
Bonnes vacances,
Seb.

 
 

MAX VELLUTI il y a 6 semaines

A l’école publique , il y a toujours eu des fils de riches et des fils de pauvres , et c’est la mission et l’ honneur de l’école de les traiter comme des égaux ..et non pas de relever un quelconque défi de justice sociale .. C’est un autre sujet !

 

SEBASTIÁN NOWENSTEIN il y a 6 semaines

L111-1, code de l’éducation : Le service public de l’éducation est conçu et organisé en fonction des élèves et des étudiants. Il contribue à l’égalité des chances et à lutter contre les inégalités sociales et territoriales en matière de réussite scolaire et éducative. Il reconnaît que tous les enfants partagent la capacité d’apprendre et de progresser. Il veille à l’inclusion scolaire de tous les enfants, sans aucune distinction. Il veille également à la mixité sociale des publics sco…

 

MAX VELLUTI il y a 6 semaines

Le code de l’éducation, c’est beau comme un camion , mais l’école n’a aucune prise sur les différences sociales , économiques, culturelles des milieux dans lesquels évoluent les enfants quand ils sont à la maison .. laissons les maîtres enseigner , et tous les élèves apprendre .. les assistantes sociales sont là pour le reste ..Mais si vous trouvez que la société est trop injuste et qu’il faut supprimer l’inégalité sociale, , faites la Révolution , mais attention aux dégâts !

 

SEBASTIÁN NOWENSTEIN il y a 6 semaines

Inculquer le respect de la loi tout en la piétinant ? Comment voulez-vous que le futur citoyen prenne au sérieux la loi si vous prônez son mépris par l’État ? Sinon, pas besoin de faire la révolution : il suffirait de faire un peu moins pire, puisque l’École française est la plus inégalitaire de l’OCDE. Cette idée franchouillarde qui veut que si nous, on n’y arrive pas, c’est que c’est pas possible, vous devriez pouvoir vous en débarrasser si vous regardiez un peu plus loin que l’hexagone.

 

Un Merci à Macron? il y a 6 semaines

Finalement, à relever de 100€ le RSA, Le gouvernement Macron n’irait-il pas dans le bon sens, celui d’aider ceux qui en ont le plus besoin? Merci de transmettre l’info aux GJ si égoïstes dans leurs doléances.

 

SEBASTIÁN NOWENSTEIN il y a 6 semaines

C’est heureux que le président Macron ait décidé de ne pas aller chercher uniquement le CO2 chez les pauvres et de relever le SMIC. Imaginez un peu le scénario catastrophe s’il avait voulu mettre en place une politique méprisante et outrageusement favorable aux riches : mobilisations populaires, grosse crise, le pouvoir défait en rase campagne, la République ébranlée, la prime à la violence… Comme quoi, la jeunesse n’empêche pas la clairvoyance.

 

Albert Parsons il y a 6 semaines

C’était pas trop mal, jusqu’à cette phrase terrible, symbole de l’erreur sur laquelle l’Ecole repose désormais : « Identifier les moyens de faire réussir tous les enfants…  » NON, NON et NON ! L’Ecole doit organiser, à son échelle, les CONDITIONS de la réussite, pas la réussite. C’est le drame qui se joue depuis 30 ans : distribution de diplômes de facto vidés de leur valeur, abaissement des exigences pour permettre la réussite de tous, laquelle n’a plus de valeur. Même Meirieu le dit !

 

C. il y a 6 semaines

+ 1000

 

SEBASTIÁN NOWENSTEIN il y a 6 semaines

Dis comme cela, Parsons, c’est un peu vague. Que pensez-vous de l’article L111-1 du code de l’éducation, qui dispose, entre autres, que l’École contribue « à lutter contre les inégalités sociales et territoriales en matière de réussite scolaire et éducative. » ?

 

SEBASTIÁN NOWENSTEIN il y a 6 semaines

Dit, avec un « t ». J’en profite pour évoquer la question des voyages, Parsons : est-ce que des voyages payants (parfois très chers) qui se déroulent pendant le temps scolaire vous paraissent contribuer à organiser les CONDITIONS de la réussite ? Tous les enfants sont traités de la même manière, riches et pauvres : les riches partent, les pauvres, non. Un exemple ? Un voyage de plus de mille euros en Chine…

 

Marik il y a 6 semaines

Faire réussir tous les enfants. Mais bien sûr! Il suffit de s’entendre sur le sens du mot « réussir ». Si l ‘école (ou la société) n’avait pas dévalué l’enseignement manuel, si les métiers de l’artisanat étai estimés et rémunérés à leur juste valeur et enseignés par des professionnels, infiniment plus d’enfants auraient une chance de réussir leur vie.

 

Clo il y a 6 semaines

Merci pour cet article. Il est tentant et plus facile en effet de fermer les yeux sur certains comportements et attitudes d’élèves en classe, en se disant que quand ils sont à l’école, ils sont tous égaux.

 

L GRACIÀN 29/12/2018 – 02h45

Notre école est un bien trop précieux pour être laissé aux pédagogues de gauche qui n’ont pas arrêté de baisser le niveau. Il serait temps de faire bouger le Titanic français. S’inspirer du modèle allemand peu d’études longues( mais très longues BAC +7), beaucoup d’apprentissage d’alternance , de formation continue. A l’arrivée il n’y a pas photo, l’économie allemande écrase l’économie française.

 

OP 28/12/2018 – 12h19

Avec un salaire qui tend de plus en plus vers le SMIC, les enseignants vont de mieux en mieux comprendre la notion de pauvreté…

 

SEBASTIÁN NOWENSTEIN il y a 6 semaines

Ah, c’était donc ça. Étant pauvres nous-mêmes, nous comprendrons mieux la pauvreté et pourrons ainsi mieux la combattre dans nos établissements. Blanquer et ses prédécesseurs n’ont eu de cesse de proclamer que leur politique était socialement généreuse et qu’elle visait à réduire les inégalités. C’est grâce à votre commentaire sobre et lumineux que je l’ai enfin compris. Merci. Je me sens réconcilié avec mon institution.

 

OP il y a 6 semaines

A Sébastian : cher collègue, ce n’était que de l’humour grinçant …

 

Marik il y a 6 semaines

C’est une notion que les enseignants ont toujours comprise. En 45, je crois, de Gaulle avait égalisé le salaire des enseignants avec celui de capitaine..;Je peux vous assurer en 1959, quand j’ai débuté, j’avais…quoi ? un salaire de soldat.sans grade! 600F par mois!

 

ALAIN MANGOLD il y a 6 semaines

Les enseignants se plaignent encore et toujours; c’est reparti pour un tour…

 

Michel G 27/12/2018 – 20h21

L’article est intéressant, quoiqu’un peu superficiel. J’aimais bien le titre initial. Pourquoi avoir ajouté « de ses élèves » ?

 

Suzette 27/12/2018 – 18h03

Article intéressant mais qui s’attache principalement à l’aspect matériel, souvent traité en travail d’équipe : collations, chaussette propres, cahiers… Or le défi de ceux qui enseignent est aussi et surtout de repérer, comprendre, déjouer les fameux « malentendus socio-cognitifs » qui font que certains élèves ne comprennent pas forcément les demandes de l’école. Elèves assez nombreux dans les milieux populaires, surtout quand l’enseignant n’est pas conscient qu’il utilise un langage codé.

 

SEBASTIÁN NOWENSTEIN il y a 6 semaines

L’École, en tant qu’institution, y arrive fort bien. À fermer les yeux, je veux dire. Elle transforme en classement socialement légitime et acceptable les inégalités que nous ne saurions voir. Avant l’École, on est victime des inégalités ; après, on est coupable de ne pas avoir travaillé ou de manquer de talent. Si cet énoncé est d’une portée limitée dans d’autres systèmes scolaires que le nôtre, il est d’une pertinence particulière appliqué à l’école la plus inégalitaire de l’OCDE.

 

Lamurène 27/12/2018 – 16h43

Pour sauver ces enfants alors que la dépense publique représente déjà 57% du PIB, il faut une grande réforme de l’État dont le bénéfice servira uniquement à combler leurs manques : réduire le nombre de communes (36000–>6000), supprimer les décharges horaires pour activités syndicales (+2500 enseignants), réduire le nombre de non enseignants de l’EN (200000 soit 19% du personnel !), rendre les allocations familiales dégressives pour les nouvelles naissances, supprimer les « agences » inutiles…

 

Pierre A 27/12/2018 – 19h10

C’est toujours sympa de s’attaquer au droit syndical. ça vous dérange pas?

 

Albert Parsons il y a 6 semaines

@ Pierre A En même temps, on en voit dans l’EN qui font des bulles pendant leur décharge syndicale… Attention à ne pas devenir des caricatures de syndicalistes. Ceux-là aussi nous en avons une belle palanquée dans l’EN.

 

Soupir 27/12/2018 – 13h15

C’est facile de dénoncer la pauvreté et ça permet de se faire plaisir facilement mais dans la pratique la France a déjà un indice de Gini extrêmement faible et est l’un des pays qui redistribue le plus au monde. Que faire de plus ? Tout le monde est bien d’accord pour augmenter les impôts des riches (ces salopards). Mais un riche ça courre vite et dans la pratique les impôts que tout le monde réclame seront payés par les ménages ayant 3 000 euros et plus de revenu.

 

ROB _ERTE 27/12/2018 – 13h14

Le Monde serait bien avisé de faire un article complet (du vrai journalisme) sur les « école » sallafistes qui opèrent en quasi impunité dans beaucoup de grande ville; une seule a été fermée (une de celles de Marseille) mais on sent bien qu’il n’y a pas de volonté de lutte. Où est l’état de droit ? où est la république. Merci de ne pas cacher le problème comme d’habitude.

 

IATOS 27/12/2018 – 11h36

On retrouve les mêmes maux: logements dégradés , pauvreté. Pendant ce temps là les législateurs laissent passer des ressources et donc des moyens pour réguler ces maux. Les GAFA sont heureux de ne pas payer beaucoup, les spécialistes de l’évasion fiscale ne seront pas non plus inquiétés , par exemple le dernier en date: on laisse encore faire les cum cum.

 

à satiété 27/12/2018 – 12h06

Ça s’appelle chercher un bouc-émissaire: moi Google et Facebook me coûtent zéro, je n’achète rien d’Apple en quoi sont-ils responsables de la pauvreté ? Là faut m’expliquer.

 

IATOS 28/12/2018 – 13h59

la richesse des uns est la pauvreté des autres disait Hugo, relisez vos classiques moins les gafa

 

CLAUDE PICHEL 27/12/2018 – 11h22

Article remarquable par sa pertinence et sa justesse. On peut simplement regretter qu’il faille attendre la fin de l’année pour lire une analyse aussi professionnelle de ce mal terrible qui ronge nos élèves. hélas , ce n’est pas nouveau . depuis une bonne vingtaine d’années on constate que dans nos classes la misère que portent certains élèves est énorme L’erreur serait de penser que cela n’arrive que dans les quartiers dits »prioritaires ».

 

RS 27/12/2018 – 10h08

Le vrai frein à la mixité sociale à l’école publique, c’est la subvention de l’enseignement privé. Les quelques centaines d’euros par an demandés par le privé permettent juste de filtrer les plus pauvres, sans peser sur le budget des familles de la classe moyenne. Conséquence : dans chaque zone où il y a un collège-poubelle, vous avez un établissement privé qui récupère les moins pauvres. Si l’Etat exigeait du privé la gratuité ou coupait les subventions, on ferait un pas vers l’égalité.

 

Marik 27/12/2018 – 12h20

Gratuité du privé : est ce que ce serait encore du privé? effectivement tout est pris en charge par l’État. Les sommes versées par les familles permettent de « trier ». Mais on vient d’avoir les GJ; Si les écoles privées devenaient gratuites, il y aurait d’autres mobilisations…soutenues par pas mal de gens influents venant de tous les horizons. Sans compter que l’enseignement serait plombé par les enfants incapables de suivre les programmes. Idée généreuse mais : et PISA?

 

Pessicart 27/12/2018 – 10h07

En lisant Le Monde on a l’impression que la vie politique et sociale en France se résume à s’occuper encore plus des « pauvres » par encore plus de redistribution. Avec mon épouse on a 5000 € de revenus par mois, quand on calcule ce qu’on contribue en tout on doit être à 6 ou 7000 par mois, il doit nous rester 3000, que peut-on donner de plus ? Le journalisme ne peut pas se résumer à présenter des « pauvres » et à se lamenter, où passe tout l’argent qu’on donne ?

 

JEAN-PIERRE BERNAJUZAN 27/12/2018 – 17h48

Vous faites erreur si vous pensez que ce que vous payez va à d’autres, en fait vous êtes le premier bénéficiaire de ce que vous payez. Les économistes disent que plus un pays est développé, et plus les dépenses sont « socialisées », càd qu’elles passent le canal des dépenses publiques. Pour la culture par exemple les premiers bénéficiaires sont les gens éduqués, les classes populaires peu éduquées n’en profitent pas…

 

Pessicart 27/12/2018 – 21h42

@Bernajuzan, vous êtes à côté de la plaque, quand on compare la France aux pays qui marchent le surplus de dépenses est dans les dépenses sociales.

 

L GRACIÀN 27/12/2018 – 03h37

Des milliards dépensés pour des éléves qui regressent , une administration gauchisante et inéfficace qui envoient les éléves dans le mur . Un grand balayage s’impose!

 

C. 27/12/2018 – 09h49

Est-ce vraiment un grand balayage qui est nécessaire et non pas une simple « décentralisation » ? Il s’agit de donner l’initiative et les moyens à ceux qui sont proches de cette misère pour la traiter, à travers les maires par exemple, sans considération d’égalité dogmatique. Le problème est là, pas dans une législation généraliste où les exceptions seront plus nombreuses que la règle.

 

SEBASTIÁN NOWENSTEIN 27/12/2018 – 11h07

Non, Gracián, pas de grand balayage méchant s’il vous plaît. Notez que notre école est la plus inégalitaire de l’OCDE. Ce sont toujours les mêmes, on les connaît, un quarteron de gauchistes, qui, prenant au sérieux le principe de gratuité de l’école et d’autres fariboles républicaines, nous décrédibilisent. Savez-vous qu’on est plus inégalitaire que le Royaume-Uni ? Que peut-on faire de plus pour vous plaire ?

 

Tacite 27/12/2018 – 00h09

La gauche perdue dans son délire maoïste n’a toujours pas renoncer à jeter les « sales bourges intellos » en pâture aux « pauvres » (sic) au nom de la fameuse « mixité »…le grand rêve de ces enseignants, que François et Marion viennent les suppléer comme punching-ball en « zone difficile » comme le dit pudiquement l’institution qui organise la parodie d’éducation qu’on connaît…

 

Plumacier 27/12/2018 – 01h16

On est bien libre de choisir son pseudo, et je ne suis pas là pour soigner vos chevilles. Mais Tacite écrivait remarquablement bien, avec de la dignité et beaucoup d’intelligence.

 

SEBASTIÁN NOWENSTEIN 27/12/2018 – 06h42

Cher élève pauvre, Tu n’es pas un élève pauvre. Sache que les élèves pauvres n’existent pas. Les élèves pauvres ne sont « qu’un délire maoïste ». Non, ne me remercie pas, c’est bien normal, je ne fais que mon métier. Tout ira mieux désormais. Ton logement, le boulot de tes parents, tu verras. Ah, et dis-leur, à tes parents, qu’ils ne sont pas pauvres non plus, puisque tu ne l’es pas ; c’est logique. Bien à toi, Ton prof, qui lit Tacite.

 

furusato 27/12/2018 – 09h53

Tacite est loin d’écrire maladroitement et effectivement le maoïsme qui envoyait les intellos aux champs transporter le fumier constitue une perspective qui a sa pertinence ici .Bien entendu c’est brassé dans les fondamentaux du discours politiquement correct de la mixité qui nous enrichit .Parfois.Et nous démolit.Souvent .

 

SEBASTIÁN NOWENSTEIN 27/12/2018 – 11h16

Furusato, vous allez sans doute pouvoir me renseigner et m’éclairer : oui ou non, les pauvres sont-ils, le résultat d’un délire maoïste ? Peut-être sont-ils une production du politiquement correct ? Se peut-il vraiment qu’il n’existent pas en dehors des esprits gauchistes ou soumis ?

 

furusato mao aimait les pauvres qui lynchent les riches 27/12/2018 – 14h23

Comme vous me lisez mal Sebastian : je ne m’intéresse pas aux » pauvres » ici, je m’intéresse aux riches, moins riches, et même vaguement aisés qui devraient livrer leur progéniture trop protégée aux dits « pauvres » dans les cours de récréation afin d’enrichir la mixité heureuse .Je ne nie pas du tout qu’il y a des pauvres dont bon nombre fraîchement arrivés et qui n’ont pas encore suivi le circuit Benalla .

 

SEBASTIÁN NOWENSTEIN 27/12/2018 – 19h29

Bon, j’ai compris, Furusato. Les pauvres existent et c’est vraiment des salauds qui tyrannisent les riches, les un peu riches, les assez riches, les vaguement aisés, etc. Et vous, Furusato, moderne Don Quichotte, vous entreprenez, ici, de les protéger. Devant vous, de gigantesques Maos, agitent leurs bras. Contre vous, des milliers de fonctionnaires aigris et médiocrement payés se liguent et conspirent. Ils montent les pauvres contre les gens de bien. Délire, disiez-vous ?

 

furusato Sébastian sur mes bancs 28/12/2018 – 09h35

Ah non ! Sébastian :vous lisez encore à côté.1 / ce ne sont pas des fonctionnaires en soi qui veulent livrer les enfants des classes moyennes à des cours de récréation où on les assomme un peu ( les riches vont dans le privé ) mais une idéologie de la mixité heureuse ( une mythologie donc ) 2 / il n’y a pas besoin de monter certains pauvres contre ceux qui mangent du porc, ça se fait tout seul, en famille .

 

SEBASTIÁN NOWENSTEIN 28/12/2018 – 10h48

Furusato, les idéologies sont des entités immatérielles qui n’agissent qu’incarnées en des personnes : qui porte donc la mixité heureuse dans les écoles ?, dites-nous le un peu franchement. Sinon, cette idée que les problèmes de l’école seraient justiciables d’une analyse faisant appel au maoïsme, vous appelez cela comment, au fait ? Une idéologie, une pensée rationnelle ?

 

furusato aime votre persévérance 28/12/2018 – 12h39

Ah Sébastian comme vous êtes décevant ! Bien entendu une idéologie voit sa diffusion assurée par les sphères médiatico-politiques avec leurs têtes d’affiche .Ca remonte loin, au Bernard Stasi d’une Chance pour la France par exemple ou au Bouygues réclamant le regroupement familial pour stabiliser ses ouvriers,etc .Quant au maoïsme c’est juste une analogie pas si mal configurée ici mais une analogie qui n’avait pas anticipé l’Islam qui nous sustente .

 

SEBASTIÁN NOWENSTEIN 26/12/2018 – 22h22

Ajoutons au dossier que l’École méconnaît le principe de gratuité qu’elle proclame en organisant des voyages scolaires payants pendant le temps scolaire : http://sebastiannowenstein.blog.lemonde.fr/2018/11/10/les-voyages-scolaires-ne-peuvent-pas-etre-payants-lettre-au-ministre-blanquer/

 

Champollion 27/12/2018 – 11h56

Les voyages scolaires ne sont pas obligatoires, donc ils peuvent être payants. Les sorties scolaires sont obligatoires, donc elles doivent être gratuites. Quand on ne sait rien, on se tait. En plus, avec les moyens financiers qu’on accorde à l’école, par rapport à l’assistanat des riches, il n’y aurait aucun voyage scolaire.Enfin, le principe de gratuité concerne l’inscription. Il faut juste savoir de quoi on parle mais c’est dur chez les piliers de comptoir.

 

SEBASTIÁN NOWENSTEIN 27/12/2018 – 19h02

Champollion, vous me servez là la pseudo-science juridique de la salle des profs : je connais, merci. Lisez plutôt la référence que je donne plus haut. Tout y est expliqué, avec des renvois au code de l’éducation, à la constitution et à la jurisprudence.

 

Caton le Censeur 28/12/2018 – 10h37

Je ne vais même pas essayer de prouver que vous avez tort juridiquement. Je me contenterai d’écrire que, réussiriez-vous à imposer votre point de vue, du jour au lendemain, tous les collèges et lycées de France cesseraient d’organiser des voyages scolaires. Sinon, si vous avez une réponse de Blanquer, je serais curieux de la lire…

 

Caton le Censeur 28/12/2018 – 10h37

Je ne vais même pas essayer de prouver que vous avez tort juridiquement. Je me contenterai d’écrire que, réussiriez-vous à imposer votre point de vue, du jour au lendemain, tous les collèges et lycées de France cesseraient d’organiser des voyages scolaires. Sinon, si vous avez une réponse de Blanquer, je serais curieux de la lire…

 

SEBASTIÁN NOWENSTEIN 29/12/2018 – 07h15

Ne vous inquiétez pas trop, Caton,: méconnaître la légalité est une longue tradition de l’école républicaine et mes lettres n’ont jamais rien changé : voir http://sebastiannowenstein.blog.lemonde.fr/2017/04/21/lettres-restees-sans-reponse-rappel-et-interrogations-a-lintention-de-madame-la-ministre/ et d’autres plus récentes. J’enverrai la lettre à Blanquer en janvier et vous enverrai la réponse si elle me parvient (mon mail est dans mon blog).
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Vos réactions (123) Réagir

Julien 26/12/2018 – 21h17

Si les cas sociaux évitaient de faire quinze gosses, aussi…

 

SEBASTIÁN NOWENSTEIN 27/12/2018 – 06h51

C’est bien, Julien. Vous allez pousser plus loin votre réflexion ? Vous allez, ensuite, poser des actes si vous en avez le pouvoir ? Allez-vous vous contenter, le cas échéant, de soutenir ceux qui transformeraient en actes une pensée telle que la vôtre ? Voyons…: suggérez-vous de stériliser les pauvres ? De les punir s’ils font trop d’enfants ? De les renvoyer chez eux (on sait de quoi on parle, vous et moi, hein, même si on ne peut pas tout dire sur Le Monde) ? On a hâte de vous lire encore..

 

Albert Parsons il y a 6 semaines

Il me semble que vous soyez dans une posture idéologique attendue, Sébastian. Car Julien met le doigt sur un sujet qui fâche, qu’il est très mal vu d’aborder, surtout à gauche où on ne voit pas la nature humaine comme elle est mais telle qu’on voudrait la voir, lui excusant tout. Oui, la propagation de soi dans les milieux pauvres (et les autres) n’arrange rien à l’affaire bien au contraire, il serait temps de pouvoir le dire sans susciter de condescendance. « L’humanisme est un syndicalisme. »

 

SEBASTIÁN NOWENSTEIN il y a 6 semaines

Aucune condescendance, mais de l’effarement face à la diffusion de votre idéologie eugéniste. Elle donna, dans sa forme la plus douce, les stérilisations forcées pratiquées en Suède jusque dans les années 70. La gauche rejette votre idéologie, mais la droite civilisée le fait aussi. Votre idéologie est à l’opposé des valeurs les plus fondamentales de la République. Je vous pose des questions pour savoir si vous réclamez des actes concrets de la part de l’État.. Pour vous faire réfléchir aussi.

 

Quelles décisions pour sauver ces populations ? 26/12/2018 – 18h38

19 mois après son élection Macron n’a toujours annoncé aucune mesure concrète pour faire en sorte que plus personne ne vive dans la rue. Rien sur le chômage, rien sur les très pauvres (RSA, ASS etc): aucun plan pour faire en sorte que la misère s’atténue un peu plus franchement. Par contre, récompenser les forces de l’ordre de primes et de rattrapage des heures supps sont des décisions prises en 24h. Et après ça, « il » racontait aux gogos qu’il allait changer la politique et même le monde.

 

Oiseau Moqueur 27/12/2018 – 07h40

Les 10 Mds donnés aux chemises jaunes auraient été bien utiles aux vrais pauvres

 

Dies Irae 26/12/2018 – 18h02

Qui sont ces gens? Pourquoi ne pas le dire? Ils sont innommables?

 

ha 26/12/2018 – 22h00

Deux élèves du collège de mon conjoint, en classe de 4e, attendent depuis 6 et 7 ans respectivement que leurs parents leur fassent faire des lunettes. Myopie sévère = échec scolaire. Signalement aux services sociaux qui ont trouvé porte close. Collège rural, fin fond de l’Auvergne, pas un étranger ni un immigré à des lieues à la ronde… Si c’est ce que vous sous entendiez, l’origine « ethnique » ou religieuse n’est certainement pas le seul facteur en jeu.

 

Lettre reçue par Dies Irae 27/12/2018 – 07h00

Ne vous inquiétez pas, DIes Irae, nous nous sommes procuré les noms. Lorsque vos amis arriveront au pouvoir, nous les leur donnerons et ils résoudront le problème dans le sens que vous souhaitez. La politique anti-pauvres générique de Macron ne suffit pas. Nous le savons, vous et nous.

 

au passage 26/12/2018 – 17h48

sympa l’illustration, bien mieux qu’une photo.

 

Deux points 26/12/2018 – 17h46

1) Un bon point pour la France : le taux de pauvreté y est moins important qu’aux Etats-Unis, qu’en Allemagne et qu’au Royaume-Uni, les premières puissances économiques occidentales. 2) Il faut éliminer l’une des premières causes de la pauvreté qui est l’arrivée de migrants pauvres, peu instruits et ne maîtrisant pas le français, alors qu’il y a près de 20% de chômeurs parmi les ouvriers non qualifiés. Ils ne trouvent pas d’emploi et leurs enfants viennent gonfler les rangs des écoliers pauvres.

 

georges 26/12/2018 – 17h34

avec 400 000 etrangers pauvres arrivant chaque année, on peut faire des classes de 12, distribuer des appartements et des milliards d allocs, la pauvreté subsistera. Il serait bon d accueillir (beaucoup) moins, et mieux, et de résorber les cités communautaires qui concentrent les problèmes

 

hak 26/12/2018 – 19h17

bien sûr Georges, merci pour cette clairvoyance

 

Dies Irae 26/12/2018 – 17h29

Toujours les innommables… Et toutes les raisons d’arrêter l’invasion migratoire.

 

Bon Mais 26/12/2018 – 17h18

Bon mais, un enfant sur 5 vivant dans la pauvreté est pratiquement défini par étant pauvres les 20% les moins riches. Donc si la France était le pays le plus riche ou le 100ème moins riche, en termes de pauvreté relative le résultat serait le même.

 

Sergent-Major 27/12/2018 – 01h09

Il y a en effet un paradoxe mathématique de la définition de la pauvreté qui avait été parfaitement démontré dans un récent numéro de « Pour la Science » (si je retrouve, je donnerai le lien). A ce propos, je ne comprends pas comment la pauvreté peut avoir augmenté de 37 %, cad comment 37 % de personnes en plus se trouvent sous la moité du salaire médian. Cela n’empêche pas que la pauvreté et l’insécurité économique soient une plaie insupportable.

 

Hein? 26/12/2018 – 16h33

Bon, déjà ce serait intelligent de mettre à part de ces statistiques de pauvreté les enfants issus de familles venant du tiers-monde, Afrique ou autre… Puisque les parents, pauvres, l’étaient déjà dans leurs pays & sont venus en France, plus ou moins légalement d’ailleurs, justement parce que très pauvres – comme il n’y a pas souvent de miracles, il est tout à fait normal qu’ils connaissent encore l’état de pauvreté – par ailleurs souvent moins pire que celui qu’ils connaissaient « au pays ».

 

café du commerce 26/12/2018 – 16h56

je crois que vous vous méprenez sur de nombreux points : – les immigrés qui arrivent en France ont en majorité un niveau scolaire similaire au baccalauréat. – un peu moins de la moitié trouvent du travail dans les 3 premiers mois suivant leur arrivée. – la part des immigrés de première génération dans la pauvreté en France est faible. La majorité des « enfants de pauvres » sont des enfants Français, qu’ils soient descendants d’immigrés de 3è génération ou non. (immigration.interieur.fr)

 

Hein? 26/12/2018 – 20h24

@café du commerce: je crois que vous vous méprenez sur de nombreux points, vous aussi! Dans la définition de l’Insee un immigré est « une personne née étrangère à l’étranger & qui réside en France ». Cela inclut les étudiants étrangers qui bien sur ont un niveau équivalent au bac – pas d’eux qu’on parle. L’immigration de travail représente 9% – pas eux non plus. Par ailleurs je ne parle pas ici « d’immigrés » mais « d’enfants issus de familles venant du tiers-monde » – vous avez bien lu, donc compris?

 

SEBASTIÁN NOWENSTEIN 27/12/2018 – 07h29

Bonne démarche, Hein, finalement, le problème n’est pas si compliqué : on crée deux catégories de pauvres, La première serait celle de ceux qui, issus de l’immigration, auraient vocation à être pauvres et la seconde, celle des autres. Le mot « issu » est fondamental : la pauvreté normale doit être héréditaire, on doit être pauvre normal de père en fils. Qui est Hein, Le Monde ? Un auteur reconnu ? Un de ces anonymes qui nourrissent le flot puissant de la pensée française d’aujourd’hui ?

 

Hein? 27/12/2018 – 09h50

@ SEBASTIÁN NOWENSTEIN: Je ne prétends pas être un penseur, mais il me semble que cela ne sert à rien de mélanger torchons et serviettes – de ranger par exemple dans la même catégorie « fils d’immigré » le fils du pdg de General Motors & celui d’un malien illettré qui l’un et l’autre se trouveraient à l’école en France. Et quand je dis « normal », je précise que c’est plutôt dans le sens durkheimien: « un phénomène social est normal pour autant qu’il soit stable et récurrent dans une société donnée ».

 

SEBASTIÁN NOWENSTEIN 27/12/2018 – 10h55

Les torchons et les serviettes, Hein, c’est bien ça, les torchons et les serviettes…

 

Hein? 28/12/2018 – 10h11

@ SEBASTIÁN NOWENSTEIN: « Mélanger les torchons et les serviettes », expression française, signifiant: « Associer des choses incompatibles, Comparer des choses non comparables ». Au XVIIè s., les nobles utilisant des serviettes de table et les domestiques des torchons, signifiait alors «mélanger les classes sociales». Tout mélanger, pratiquer à la fois le verbalisme (réunir sous un seul terme des objets distincts ) et l’esquive (ne pas nommer précisément), c’est la marque de la mauvaise sociologie.