Le festival international du cinéma lycéen de Timburbrou. Il y a 50 ans…

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Le Courrier de Timburbrou, le 22 mars 2068.

Il y a 50 ans… naissait le Festival.
Jean Dupont avait 16 ans à l’époque. Il s’en souvient :
Nous n’avions pas toute la technologie dont on dispose maintenant, bien sûr… On faisait tout, à l’époque avec des smartphones, des appareils…, comment expliquer… En fait, à l’époque, le transhumanisme n’était qu’une sorte de « philosophie », il n’y avait encore pas grand-chose de concret. Rien n’était incarné, les ordinateurs, c’était des objets extérieurs. Les smartphones, c’était, à l’époque, le dernier cri de la technologie. Bon, voilà, on faisait nos films avec des smartphones, puis on montait, de façon artisanale. Alors, ce qu’il faut savoir, c’est qu’à l’époque, la connaissance des langues étrangères, c’était quelque chose d’important et nous, on ne pouvait pas voyager, puisque c’était limité à l’élite, à cause des émissions de CO2. Mais nous, on n’avait pas froid aux yeux, hein, voilà, on a décidé de créer un festival international de cinéma lycéen. On acceptait tous les films, la seule contrainte qu’on imposait, c’était qu’il y ait une séquence du film qui soit tournée à l’étranger.
L’étranger… on avait les yeux pleins d’étoiles quand on y pensait…
Moi, j’ai choisi Séville, je crois que c’est à cause de ma grand-mère. Et puis, peut-être que je m’en souvenais un peu, j’avais été là-bas avant le ban, mais, bon, je n’avais que trois ans.
(…)
Alors, oui, j’ai eu le premier prix, c’est vrai. Prix du metteur en scène. Que j’étais fier ! (rires). Le jury, ne savait pas qui avait fait chaque film, bien sûr. Et alors, le truc incroyable, c’est qu’on avait réussi, je ne sais pas comment à avoir Amodóvar dans le jury, un metteur en scène assez connu à l’époque, quand-même.
(…)
On s’était bien pris la tête, quand-même, avec nos histoires de Physarum… On avait piqué des échantillons au prof de SVT. Je crois qu’il s’en était rendu compte, en fait, mais ça a dû l’amuser. Alors, voilà, on a inventé cette histoire délirante de combats de blobs, de Physarum, je veux dire.
(…)
Et voilà, c’est comme ça que je suis tombé dans le cinéma et que j’y suis encore ! Et le Festival est toujours là, aussi, plus vigoureux que jamais !