Financement du Collège de France par Total. La réponse du professeur Fontecave

Je publie ci-après la réponse que le professeur Fontecave a donnée à mon courrier du 20 septembre 2025. Elle est précédée de ma réponse à sa réponse.

À Bruxelles, le 24 septembre 2025

Monsieur le Professeur,

Je vous remercie pour votre réponse qui, naturellement, sera portée à la connaissance de mes élèves. Je la publie à l’adresse https://sebastiannowenstein.org/2025/09/24/financement-du-college-de-france-par-total-la-reponse-du-professeur-fontecave/. Un lien visible permet d’y accéder à partir de mon courrier initial.

Vous me suggérez de verser au dossier certains de vos écrits et de vos cours ; c’est une demande tout à fait pertinente et légitime, puisque ce serait une façon de compléter la réponse que vous m’avez transmise. Je vous prierai seulement de me communiquer les cours, les documents ou les extraits que vous souhaiteriez y voir figurer : ce choix, je crois, vous appartient.

Concernant la difficulté d’accès de certains de vos cours, elle est réelle, mais je voudrais attirer votre attention sur le fait que l’un des objectifs de donner, comme je le fais, un caractère public à ma démarche est de faciliter la mise en place d’une délibération ouverte, ordonnée et loyale à l’usage de mes élèves. Ces derniers, certes, ne comprendront pas forcément vos cours, mais ils pourront assister à une délibération qui les sollicite, ce qui sera, je crois, formateur. J’ajoute que le dossier que je prépare à l’ambition de se projeter dans l’avenir : je serais heureux si, dans quelques années, un ancien élève revenait sur la discussion qui a eu lieu pendant sa scolarité pour lire tel ou tel article, tel ou tel cours qui, à l’époque, lui échappait, mais qu’il comprendrait désormais.

En ceci que l’École n’est pas tenue par l’immédiateté du débat médiatique et qu’elle l’est par les exigences de la discussion argumentée, elle pourrait, -et, à mon estime, devrait- être un espace de discussion raisonnée et civile sur des enjeux tels que la crise climatique ou le financement par des entreprises de la recherche. Il me semble aussi que s’adresser à des esprits en formation crée une obligation de rigueur et d’honnêteté qui n’a pas forcément cours dans l’espace médiatique. Je dis ceci pour exprimer ma confiance qu’un débat se déroulant sous les auspices de l’École serait socialement utile, et ce, au-delà du périmètre de la classe pour laquelle il est organisé.

Le dossier pour lequel je vous ai sollicité est en cours d’élaboration. Il contiendra les commentaires que vous avez bien voulu me fournir et ceux que vous pourriez souhaiter me faire parvenir par la suite. J’ai l’intention aussi de solliciter TotalEnergies. Puis-je vous demander de me communiquer les coordonnées de la personne de l’entreprise qui est en charge responsable du mécénat dont bénéficie le Collège de France ?

Je n’exclus pas de m’intéresser aux autres grands mécènes de la chaire Avenir Commun Durable, mais je manque cruellement de temps pour le faire en ce moment.

Bien cordialement,

Sebastian Nowenstein, professeur agrégé, lycée Gaston Berger, Lille

PS : Il n’est pas dans mon rôle d’enseignant, j’estime, de vous porter la contradiction. J’aspire, autant que faire se peut, à faire en sorte que les positions des uns et des autres soient exposées dans des conditions telles qu’une discussion argumentée ait lieu.